19 juillet, 2011

L'amour codé


Chaque été, depuis 12 ans déjà, le boudoir de Lunaba vous convie à jouer avec les mots qui lui sont "chairs".

Un billet doux imaginaire que vous rédigerez, dessinerez ou photographierez pour déclarer votre flamme à un(e) inconnu(e).
Un petit format pour s'immiscer dans une poche, un sac ou un livre.
Vos créations seront publiées sur ce blog. Le billet frisson plébiscité par les visiteurs du boudoir recevra le livre "Les Coucous" en lice pour le Prix Littér'halles 2012, dédicacé (à offrir si vous l'avez déjà).

Merci de glisser en commentaire le lien associé (celui de votre blog, page ou site) à votre missive. 

Que palpitent vos veines d'artistes,


[aparté] ce jeu n'a aucune autre prétention que de créer une synergie entre différentes sensibilités, de surprendre, de découvrir et effeuiller divers talents connus ou inconnus.

•´*¨`*•✿ Après avoir découvert les univers respectifs de ces audacieux amoureux, l'heure est venue de décliner votre préférence dans chaque catégorie. ●•٠
Chers lecteurs du Boudoir, merci de nous faire partager votre sentiment à vif en laissant votre empreinte en commentaire de ce billet •´*¨`*•✿


Règlement du jeu :

3 catégories : Missive (1000 caractères maximum) - Croquis (petit format) - Cliché (Noir et Blanc)
Date limite : 31 octobre 2011
Vote des internautes (avec argument) du 2 au 30 décembre 2011 (IP =1 seul vote)
Résultat le 03 janvier 2012
Rappel : ce blog est soumis au respect des droits d'auteurs (pour toute reproduction, merci d'en faire la demande exclusive aux artistes respectifs).


Croquis



Lise

  
Little Gingko



Missive



Julien,

 
Voilà des années que nous nous croisons, échangeons un sourire, quelques mots. Parfois un déjeuner rapide, fréquemment d’anodins mails de travail si ennuyeux  et impersonnels, alors même que je sens à chacun de vos regards, mon corps s’enflammer. Et là, à l’étroit dans ce petit bureau froid, au milieu des toutes ces personnes bruyantes et sans grâce, je me prends parfois à m’évader dans de folles étreintes. [...]
 


Je veux te donner ma bouche rose
Pour que tes lèvres s’y déposent
Ma cambrure sauvage, mon intime rivage
Ensemble s’enivrer de champagne cet excellent breuvage. [...]



Monnaie trébuchante, main tremblante. Une pièce dans la machine. Cliquetis. Crédit. Envie de te voir, de sentir le trouble dans tes yeux clairs. Laisse-moi t’offrir un café je dirai d’une voix qui vacille. Tes lèvres diront oui merci, elles diront j’espérais que tu serais là. Elles diront. Toi.[...]


"VXWJV XDAVN BVJRW BJCCN WMNWC RVYJC RNVVN WCCXW LXAYB VJKXD LQNUJ CRNWW NJDWV XVNWC SJRLA DCNYN AMANY XDACX DSXDA BZDJD AJRBS NOJRB BJWBC XRSJV JRBSN WJDAJ RBLAD LNCCN JKBNW LNBNA EUNAD WCNUB DYYUR LNYAX VNCBV XRMNW NYUDB SJVJR BEREA NUXRW MNVXR YAXVN CBVXR MNWNY UDBSJ VJRBE REANU XRWMN WXDBC NUUNW XBVNB YUJCX WRLRN WWNBW XDBAN BCNAX WBSJV JRBUD WJENL UJDCA NUDWM JWBUJ DCANW XDBWN ONAXW BZDDW JCXRC JRVN"
la chanceuse trouvera la clé de ce code secret



La soie que je devine sous tes remparts tissés
réveille des assauts sauvages et pénétrants
des pulsions insatiables de chaos conquérant
des hors-temps espérés, des moments insensés [...]


Les quelques mètres qui nous séparent, sur cette belle terrasse ensoleillée du Café de Flore, me semblent un océan infranchissable.


Mon cœur palpite et s’affole dès votre arrivée. Vous baignez mes yeux de soleil et je ne sais comment avouer cette passion qui me consume.[...]



« Virez votre femme, restez célibataire et vous aurez une vie heureuse », ais-je pris l’habitude de dire en sortant les jetons de Poker de la poche de mon blouson. Et, il me faudrait envoyer à une naufragée guettant une voile à l’horizon, Joconde sortant de la toile, des mots risquant de devenir les hérauts annonciateurs de crises brutales dans mes affaires? L’enfer s’ouvrirait sous mes doigts.  [...]

Prune

Monsieur,

 
Je vous écris sans savoir si un jour vous me lirez. Sans savoir si un jour vous porterez sur moi vos yeux que chaque jour j’aperçois. Sans savoir ce que de nous deux il en sera. Mais je ne peux retenir plus longtemps ces mots qui me brûlent et me glacent, m’étouffent et déchirent mon cœur, mes poumons, mon ventre, et s’infiltrent dans mes veines, sous ma peau.[...]


Deux yeux pour te regarder
            de l’aube à la nuit tombée

Deux lèvres pour t’embrasser
            te goûter à satiété [...]



Madame, ce mot est la couleur du profond respect que je vous voue depuis longtemps. Dans la rue Dumas, ce matin, nos regards se sont encore croisés le temps d’une étincelle. Déjà vous me manquez, déjà le froid m’envahit.[...]



Je vous ai reconnue mon égérie, vous souriez aux anges en passant, sans me voir. Vous n’étiez ni blonde, ni brune, ni rousse et votre silhouette dansait sur mon espoir. Votre voix muette était enregistrée dans mon cerveau, comme une mélodie, depuis toujours.[...]



Je vous aime !
Voila, c’est dit, comme ça on n’y reviendra plus.

Pourquoi ?
Oui, bien sûr : « Pourquoi ?»…[...]



Je remarque tout de même, par le langage de ton corps gracieux qui me fait face, la marque d'un certain intérêt. Les mots échangés, la curiosité réciproque, l'attention à l'autre, tous ces signes sont sans équivoques. Mais je perçois aussi ton désir de garder le contrôle. Pressée, tu ne te donnes pas le droit à l'échec.[...]


Lorsque je t’ai vu la première fois à la terrasse de ce café, j’ai su que j’aimerais tout de toi, que j’aimerais tout avec toi, que ce serait tout simplement toi… Tu devais avoir dans les 40 ans, je te regardais croquer la vie sur ton petit carnet. Architecte, artiste, simple gribouilleur ? Peu importe, je prendrai tout de toi. Je faisais semblant de regarder les vagues qui s’abattaient sur les rochers, les éléments étaient déchaînés, j’étais subjuguée.[...]

Tout à l’heure, à l’instant, alors que nous entrions en réunion, j’ai senti le poids d’un regard posé sur moi. J’ai tourné la tête, je t’ai vu, qui me regardaient fixement. Je t’ai souri, et tu m’as souri.
J’ai détourné les yeux…
Depuis, je sens tes yeux qui passent et repassent sur mon visage.
Je ne t’avais jamais vu avant. Je veux dire, VRAIMENT vu. Vu autrement qu’un pote de boulot qu’on croise en réunion ou dans un couloir avec un « salut ça va ? » vite fait.  [...]

Cliché









Deuzel