21 novembre, 2012

Nuit ambre









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Il s'enferme. Se barricade. M'oublie.

Sortir.

Prendre l’air.

Prendre un verre.

Des frissons à l’amnésie, le grand écart, ligne directe, affaire classée.

Un mobile qui ne sonne plus, une simple touche, un ajout dans une liste de rejet, simplicité.

Se sentir vide, cabossée, flouée, rouée.

Un taxi, une rhumerie, 80 saveurs, un sourire, un verre.

C’est amusant comment certains hommes savent vite repérer une proie dans une rhumerie un mardi soir.

Le chagrin ça rend les choses si faciles.

« Ne pleurez pas Mlle, vous prenez quoi ? Je vous invite. »

Je devrais dire « Toi ! » mais je préfère la délicatesse du rhum vanille à son regard.

Le troisième éconduit, la patience de l’un contre l’autre.

Valse des égos au comptoir.

« Lâchez ce téléphone Mlle, et dites-moi ce qui vous ferait plaisir. Je dis oui à tout avec un regard pareil. »

Juste envie d’oublier et ça, vous ne pouvez point me le garantir jeune homme, circulez.

Next !

Un rhum cannelle

Le regard qui balaie cette cave digne d’une opiumerie, sombre mais avec juste ce qu’il faut de lumière ambrée dans les verres pour vous maintenir en vie.

Il y a toujours un gentil qui vient à votre table vous rassurer.

« Je ne vous embêterai pas d’avantage Mlle mais je ne suis pas loin si on vous manque de respect. Gardez moi un sourire »

Toujours se méfier des gentils, ça vous parle de dragibus, de vie à 2, de bébé et ça vous plante.

Je préférerais rentrer avec celui qui ne me décrochera pas la lune mais qui me fera du bien. Juste du bien. Pour une fois lâcher prise et se laisser guider.

Difficile après 2 ans de combat, de survie, d’être amoureuse d’un con. Se dire que les étoiles sont belles cette nuit et reprendre un rhum, poire-vanille.

Le cœur qui tremble, ne pas l’entendre et laisser cet air cubain vous prendre par les hanches.

Un dernier verre de rhum, le puissant parfum du réglisse sur la langue, l’envie de tout foutre en l’air.

Un mobile, une CB, un préservatif, un n° de taxi. Le kit d’une soirée improvisée.

Juste t’oublier.

Un instant.

*bip* un texto de Lui.


*Tu me manques BB*

Ne pas répondre.

Monter dans un taxi, pas les couilles de rentrer accompagnée, battement de cœur à contre temps, reste une romantique cynique mais extatique.

2h clignote sur le réveil.

Conférence à 8h30.

Dormir, je dois.
Pour moi les mots ne servent à rien, il y a mourir dans je t'aime, je ne vois plus que toi *¨`*•✿


L’amour est dangereux pour la santé, ne pas en abuser.

« Laissez-moi seul juger de ce qui m'aide à vivre. » (Paul Eluard )



[aparté] ce billet est une fiction, seul le chagrin est réel